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VIP-Blog de evelinemankou
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  • Créé le : 27/12/2009 08:24
    Modifié : 09/11/2017 12:08

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    salon du livre de Mouans Sartoux

    08/10/2010 23:27

    salon du livre de Mouans Sartoux


    Les 1, 2 et 3 octobre 2010, le salon du Livre de Mouans-Sartoux (06) a donné le meilleur de lui-même dans le cadre bucolique de cette ville médiévale du moyen-pays cannois. Alors qu’il passe pour l’un des meilleurs salons littéraires de France, Mouans-Sartoux a également concentré la fine fleur de la production bibliographique régionale.

    Pétrole

    Vendredi 1er octobre, le philosophe Michel Serre a rehaussé de son prestige cet espace du savoir qui en est à sa 27 ème édition. Avec la subtilité intellectuelle qu’on lui connaît, le philosophe a procédé à des rapprochements hardis et inattendus au cours de l’agora. Exemple : alors qu’il échange avec une auteur algérienne sur le martyr des femmes sous la révolution islamiste, on vient l’interrompre parce qu’une voiture occupe l’emplacement réservé au véhicule de FR3 qui doit couvrir le salon. Michel Serre ironise sur la civilisation de l’automobile. Après tout, lâche le penseur, le plus important dans une automobile vient d’Algérie : le pétrole.

    Quelle transtion ! Deux jours plus tard, la grève des dockers marseillais qui bloquent les terminaux pétroliers nous montre à quel point l’Occident dépend de l’Afrique grâce à son or noir. François-Xavier Verschave n’a pas souligné autre chose que ce noir paradoxe des dictateurs africains qui oppriment leurs peuples au lieu de faire chanter l’Occident en le menaçant sur ce qu’il adore avec sacralité : la voiture.

    Le lecteur a compris que ce qui est important dans un salon vient non pas des livres mais des idées véhiculées à l’occasion des débats.

    Eveline Mankou Ntsimba

    Où sont les Africains du sud du Sahara ? Personne. On les cherche en vain ici à Mouans-Sartoux. Selon une rumeur, Alain Mabanckou aurait été invité. Fausse rumeur. La littérature africaine est aux abonnés absents. Le Congo, une fois n’est pas coutume, a sauvé la mise. Eveline Mankou Ntsimba est la représentante du continent. Soutenue par l’association Souffle d’Afrique du conteur, écrivain et artiste sénégalais Momar Gaye, la jeune Congolaise a exposé ses deux derniers ouvrages : « La Misère humaine  » et « Dialogue imaginaire avec un fœtus ».

    A noter que, pressentie également, l’écrivaine congolaise Liss Kihindou n’a malheureusement pas pu faire le déplacement de Mouans-Sartoux pour des impératifs professionnels. "Ce n’est que partie remise"conclue, à ce sujet, Momar Gaye, après un spectacle musical pédagogique au "Château" du village.

    Congopage a recueilli les impressions d’Eveline Manckou : « Le premier jour, c’était un peu dur car j’ai exposé mes ouvrages sous un chapiteau réservé aux livres sur la jeunesse. En revanche dimanche le salon fut fructueux de mon point de vue. J’ai vendu et ai pu avoir des contacts avec des libraires. Ainsi qu’avec la bibliothèque Louis Nucéra de Nice » commente l’écrivaine.

    Coup de chapeau à cette jeune compatriote qui ne rate aucune occasion pour donner de la visibilité à son œuvre. Elle a sur le chantier deux nouvelles qui portent, pour la première, un titre mauricebéjarien « Danseur de l’ombre  » et pour la seconde, un titre freudien : « Instinct de survie ».

    Il va sans dire que le carburant qui alimente son écriture vient de son Congo natal, un pays qui a du pétrole et des idées. Cela dit, on ne compte plus les écrivains congolais qui font parler d’eux et, par la même occasion, font parler du Congo. Le premier d’entre eux, Alain Mabanckou vient de recevoir le prix Georges Brassens avec « Demain j’aurai vingt ans ».

    Malgré le livre de la jungle que vient de signer implicitement L’homme des masse le 15 août 2010 : « Demain j’aurai cinquante ans », ce pays ne brille pas par sa maturité. Au contraire, il s’infantilise au point de confirmer après-coup que le Congo est un Etat honteux. Sony Labou Tansi, ce magma du verbe, avait trouvé le mot juste pour qualifier le Léviathan. Fort heureusement, par instinct de survie, des hommes et des femmes de lettres se battent et combattent avec les armes de l’esprit afin de redorer le blason.





     
     

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