Quatrième de couverture
La citadelle européenne qui accueille les migrants chassés de leur pays par les guerres est le théâtre d’autres douleurs dont chacun peut mesurer l’ampleur car elles font la Une de l’actualité.
Si l’immigration dite « non choisie » est dure, c’est peut-être moins à cause de la perte des repères dont parlent les sociologues que de la dure législation sur le droit d’asile quand le demandeur, débouté, fait connaissance les lois, jadis de Charles Pasqua, aujourd’hui de Brice Hortefeux. Dans ce cas, le clandestin (qu’il soit homme ou femme) élabore des stratégies de contournement afin d’accéder à la légalité.
Le mariage soit avec un conjoint autochtone, soit avec un(e) compatriote en « règle », fait partie de ces ruses qui permettent d’échapper à une reconduite à la frontière. Mais le mariage, institution de l’amour, peut se révéler un enfer, quand les conjoints ne sont pas dupes des raisons (vraies ou fausses) qui les ont conduits à « se mettre ensemble ».
Au bout du compte la clandestinité, lieu de toutes les angoisses, est peut-être plus dure pour la femme que pour l’homme, car plus vulnérable, et déjà dominée dans sa propre communauté.
Dans cette insoutenable dureté de l’exil, la prostitution représente parfois une stratégie de survie quand, justement, la femme est à bout de patience.
Eveline Mankou essaie de conjurer le sort dans La Patience d’une femme, une Nouvelle qui fonctionne comme l’autobiographie de toutes les femmes en immigration, qui refusent de se laisser vaincre par le spleen du déracinement et décident de prendre leur destin en main.
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